Les oiseaux nicheurs pourraient, eux aussi, avoir leurs épouvantails
Les oiseaux nicheurs pourraient, eux aussi, avoir leurs épouvantails
Il n’est pas rare de trouver des matériaux d’origine humaine dans les nids d’oiseaux. Les milans les décorent avec du plastique blanc, tandis que le jardinier satiné australien agrémente sa tonnelle d’objets colorés. Les raisons de ces « ornementations » sont mal comprises
Ce type de munition de chasse est pourtant interdit depuis 2006 dans les zones humides françaises. Mais près de vingt années plus tard une étude scientifique publiée mardi dans la revue Conservation Science and Practice démontre que l’empoisonnement au plomb des oiseaux d’eau n’a pas diminué.
Il est maintenant largement documenté que les éoliennes peuvent provoquer l’abandon d’habitats riverains par la faune, mais aussi tuer par collisions directes ou par barotraumatismes (lésions tissulaires provoquées par un changement de pression) la faune volante.
Une décision « historique », selon Olivier Gourbinot, juriste à France Nature Environnement Occitanie-Méditerranée. Cette décision vise à protéger ces oiseaux durant leur période de nidification.
Si quelques espèces en voie d’extinction connaissent parfois un peu de répit, elles sont trop souvent les représentantes de la biodiversité symbolique, celle qui marque les esprits : pandas, baleines, tigres, ours polaires… Laissant de côté les espèces plus communes, dont les oiseaux, qui paient pourtant un très lourd tribut.
L’an dernier, plus de 800 oiseaux, principalement des guillemots de Troïl mais aussi des fous de Bassan et des mouettes tridactyles ont été retrouvés morts sur les plages françaises. Et cet hiver, 167 découvertes macabres ont été faites sur la façade ouest de l’Hexagone.
Les résultats de ces recherches, parus dans la revue Environmental Research, révèlent un lien direct entre l’exposition à ce fongicide (le tébuconazole) et des anomalies de croissance des poussins de moineaux, ainsi qu’une mortalité plus importante chez ces jeunes oiseaux, notamment chez les femelles.
Les oiseaux ont été transportés par camion, dans des caisses en bois, du parc Patagonia, dans la province argentine de Santa Cruz, vers un parc chilien, dans la région d’Aysen, à environ 1.000 km au sud de Santiago
La coalition d’organisations scientifiques auteur de l’étude estime que 112 espèces clés ont perdu la moitié de leur population en cinquante ans.