
Eduquer les enfants à l’empathie envers les animaux, les sensibiliser à l’apprentissage et à la connaissance, leur révéler un monde inconnu , les rassurer sur ce qui peut leur faire peur, faire germer dans leurs présences au monde si curieuses et éveillées une attention toute particulière ; tel est l’esprit joyeux et éducatif de cette nouvelle série animaliste unique en son genre. Aucun animal n’est méchant, même bizarre ou impressionnant ! Qu’on se le dise.oché ?

« L’Ours-Petit traité humoristique à l’usage des humains » est né de la rencontre entre Olivier Lavigne artiste illustrateur Ardéchois à l’humour potache, et l’explorateur Rémy Marion, spécialiste de l’ours polaire, auteur d’une vingtaine d’ouvrages n’ayant de cesse de communiquer sa passion et ses expériences au plus grand nombre.

Quand l’éditeur Actes Sud décide de réunir l’océanographe de renom François Sarano et une talentueuse jeune illustratrice et graphiste Pome Bernos, l’alchimie est immédiate et le résultat tout simplement bouleversant. En effet cette bande dessinée ou plutôt ce récit documentaire scientifique dessiné, déploie sous nos yeux un univers absolument fascinant et méconnu. Celui du cachalot.

KISKA l’orque la plus seule au monde, vient de mourir. Capturée dans son milieu naturel à 4 ans elle aura passé 43 années, isolée dans sa minuscule bassine d’un Marineland Canadien, à faire des ronds, inlassablement en se tapant la tête contre les parois. Elle n’aura pas eu le temps de retrouver l’océan malgré le dévouement sans limite de bon nombre d’associations. Une orque peut généralement plonger jusqu’à 60 m de profondeur, tailler la route de l’eau sur une centaine de kms par jour et ses relations sociales sont très riches. L’enfer n’est pavé en rien de belles intentions, juste une mort honteuse.

A l’origine de ce beau livret coloré, éducatif et sensible, destiné aux enfants dès l’âge de 6 ans, il est question d’un enième cas de maltraitance animale : celui de Chevelu, délicat chat roux semi angora, aux yeux vert émeraude, chat martyr atrocement mutilé et assassiné dans la nuit du 30 au 31 mai 2017 dans les rues de Draguignan. Son bourreau sera retrouvé et condamné à 6 mois de prison ferme. La barbarie n’a pas sa place dans un pays dit civilisé, voilà le texte que l’on retrouvera sur les affichettes placardées sur les murs de la ville, en révolte et réaction à cet odieux massacre, un cas malheureusement non isolé.

Pour trouver un axe à sa vie, on peut la vouer à une valeur cardinale, en faire une raison d’être : c’est sur ce chemin que Maria jeune animaliste Mexicaine s’engage, en choisissant ses combats pour dénoncer les violences faites aux bêtes dans un pays déjà gangrené par les féminicides. Taire ses convictions alors que le monde chavire n’est pas tolérable, alors la parole elle la prend.

Qu’il soit tigre, léopard, taureau, citron, bouledogue, mako, chabot, griset, pèlerin, blanc, soyeux ou marteau, renard ou lézard, le requin est affublé d’une réputation terrifiante par notre imaginaire collectif. Une créature emblématique avec au compteur pas moins de 536 espèces. Il fallait un homme totalement bouleversé et bouleversant, au ton alègre et puissant à la fois, à la plume vivace et souple pour rédiger ce vibrant plaidoyer se nourrissant de son inestimable expérience de terrain. François Sarano a consacré sa vie aux animaux marins comme plongeur et océanographe , chef d’expédition sur la Calypso aux côtés du Commandant Cousteau.

C’est l’histoire d’un jeune homme originaire de Lorraine qui voulait être tout sauf boucher, rêvant de faire danser les gens derrière ses platines, qui en pinçait pour la musique et la légèreté ; histoire de déjouer les drames de son existence.

Voilà un recueil de 29 poèmes coup de poing au goût brut amer, qui dérangent nos petites tranquillités. Il était temps. Notre indifférence au quotidien ne nous honore pas face au délabrement du monde animal et ces poèmes sont là pour lui rendre un vibrant hommage.
Depuis 10 ans Nicolas Steffen s’attaque au spécisme, fil rouge de cet ouvrage, et il nous en livre ici son expression épurée non moins éclatante de réalisme et d’interrogations profondes.

Ce roman vient d’obtenir le prix Femina, prix décerné par des femmes couronnant des ouvrages d’écri-vaines ; et de féminité il en est question dans ce bouleversant récit : force, sauvagerie, indomptabilité et fureur à rester libre, la tête haute.

Voilà un premier roman écrit à l’encre de feu, hypnotique, évoquant admirablement le pouvoir et la résignation, l’admiration et la haine, la poésie et l’indicible cruauté.
Tout est imbriqué comme le sont 2 pieds de ronce, inséparables.
Ne serait-ce pas grâce à la lumière que l’ombre existe ?

Voilà une bande dessinée d’aventures animalière qui a du chien ! Délicieusement drôle, intelligente, synthétique : cette série va à la rencontre de la faune sauvage européenne d’aujourd’hui. « Toupoil la nuit des blaireaux » est son 5ème opus.