C’était ce jour à midi que Paul Watson était présenté au juge du Groenland pour savoir si il allait être extradé vers le Japon
@Lamya Essemlali qui assiste à cette audience nous détaille le déroulement :
Très très dur de voir Paul sur le banc des accusés. L’image est d’une violence…. J’ai la gorge nouée. J’essaye de ne pas lui montrer ma tristesse et ma colère. J’ai pu lui dire quelques mots juste avant le début de l audience en prenant sur moi pour ne lui envoyer que du positif… c’est parti pour l audience.
L audience est en Danois et il n’y a pas de traducteur…. L avocate de Paul doit lui traduire à la volée dans l’oreille….
99% de ce qui est en train de se dire a l’audience n’est pas traduit. L’avocate fait au mieux pour lui traduire ce qu’elle considère être fondamental mais on ne comprend rien à l’essentiel du requisitoire de la procureure. Surréaliste.
A la barre : Paul revient sur le contexte du sanctuaire baleinier Antarctique, le moratoire international sur la chasse commerciale et les multiples condamnations du Japon pour chasse illégale.
L’avocate de Paul, Julie Stage lui demande de raconter les multiples agressions des baleiniers japonais qui ont lancé des grenades à concussion sur l’équipage de Sea Shepherd, qui ont tiré à balle réelle sur Paul, qui ont percuté et fait un trou dans la coque du Bon Barker et coulé l’Ady Gil après l’avoir coupé en deux. La procureure tente d’interrompre en disant qu’il faut en venir aux faits qui sont reprochés à Paul. Julie Stage répond qu’il est important de comprendre le contexte et le niveau de violence dans lequel tout ces faits ont eu lieu. Le juge accepte que Julie continue.
Paul explique comment les baleiniers japonais ont toujours usé de propagande pour faire croire que les bombes puantes utilisées par Sea Shepherd étaient un produit toxique, du fait du nom « acide butyrique » qui peut laisser croire qu’il s’agit d’un produit caustique. Il explique que c’est en réalité moins acide que l’acide citrique aussi appelé jus d’orange. Il explique que les membres de Sea Shepherd les ont toujours manipulé sans gants, sans masque ni aucun équipement de protection. Quand du produit a pu toucher leurs doigts, ces derniers sentaient le vomi pendant des jours…. Mais aucune irritation. Il n’est donc pas possible qu’un baleinier ai pu être blessé par une substance aussi inoffensive. Les preuves des japonais ont été fabriquées et le visionnage des épisodes de whale wars le prouvent.
La procureure dit au juge qu’il doit maintenir Paul en prison parce qu’il a fui l’Allemagne en 2012 alors qu’il avait été libéré sous caution. Paul répond qu’il avait reçu l’information par un allié anonyme au sein du Ministère de la Justice allemand, que son extradition au Japon était imminente. Aucune chance pour lui d’avoir un procès équitable au Japon. Il n’avait donc pas d’autre choix que de fuir.
L’avocate de Paul fait remarquer que depuis, Paul a vécu librement et publiquement en France et aux États Unis et que le Japon n’a pas essayé de le faire extrader depuis ces deux pays ( sans doute parce qu’il savait que sa demande serait refusée).
Je regarde Paul mis au banc des accusés, son avocate près de lui… et avec lui, je vois l’esprit de ces milliers de baleines qui ont été massacrees au harpon explosif au cœur de leur « sanctuaire ». Et je me dis que j’ai vraiment honte de notre espèce aujourd’hui. Et puis je pense à ces milliers de baleines qu’il a sauvées de cette mort atroce et qui nagent aujourd’hui librement dans l’océan, elles et tous les petits qu’elles n’auraient jamais eu si Paul n’avait pas risqué sa vie et sa liberté pour les sauver. Je pense à ces milliers de personnes qui le soutiennent… et ça me redonne un peu foi en l’humanité.
Paul a le droit de conclure :
« Il est évident pour moi que le Japon cherche à se venger de l’humiliation internationale que leur a causée la série télé Whale Wars relatant nos actions contre leur chasse baleinière illégale.
Mais mes deux petits garçons ont plus besoin de moi que le Japon n’a besoin de sa vengeance. »
L’audience est suspendue le temps que le juge délibère.
Verdict du juge : Paul est maintenu en prison jusqu’au 5 septembre dans l’attente de la décision du Ministère de la justice sur une potentielle extradition vers le Japon.
La Cour a refusé de voir les preuves vidéos de la série Whale Wars qui démontrent que les japonais ont fabriqué des preuves.
Le juge dit que les déclarations de Paul aujourd’hui ne changent rien à la situation.
Paul n’a pas eu le droit à un traducteur au cours de l’ audience ce qui est contraire au droit Danois.
e juge de la Cour du Groenland décide de maintenir Paul Watson en prison
Nos avocats ont immédiatement fait appel de la décision auprès de la Haute Cour du Groenland. Déclaration de Maîtres Julie Stage et Jonas Christoffersen.
Il est inacceptable que nous n’ayons pas été autorisés à présenter les preuves au tribunal, y compris les vidéos d’Animal Planet enregistrées dans le cadre des programmes Whale Wars
Il est également inacceptable qu’il n’y ait pas eu d’interprète au tribunal capable de parler anglais.
Nous trouvons également inacceptable que notre client soit traité comme un dangereux criminel, transporté menotté.
Nous faisons appel au ministère de la Justice pour qu’il prenne une décision afin de rejeter la demande d’extradition dès que possible.
Les accusations portées contre Paul Watson sont basées sur des faits construits par les autorités japonaises pour arrêter la campagne de Paul Watson.
Paul Watson est accusé d’avoir conspiré avec Peter Bethune pour blesser un membre d’équipage du Shonan Maru, que les Japonais prétendent avoir été sur le pont du navire lorsque la bombe puante a frappé le navire.
Les faits qui ont conduit à la condamnation de Peter Bethune au Japon en 2010 sont construits. La vidéo montre que le membre d’équipage n’était pas sur le pont lorsque la bombe puante a frappé le navire, contrairement à ce qu’affirment les Japonais. Ce que montrent également les images, c’est que les Japonais avaient, peu de temps auparavant, utilisé de grandes quantités de gaz poivré, qui ont touché leur propre équipage au visage.
Ces vidéos montrent que le Japon invente des faits pour obtenir l’extradition et la condamnation.
Notre équipe publiera les vidéos d’Animal Planet afin que le public puisse comprendre de quoi il s’agit réellement dans cette affaire.
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