Association protection animale Argos 42

Conflit armé Israël/Gaza : une association de protection animale dénonce  l’utilisation d’animaux dans les opérations militaires

Au lendemain du 11 novembre, journée de mémoire dédiée aux victimes de guerre, l’association de protection animale ARGOS42 rappelle qu’au-delà des vies humaines, les animaux sont, eux aussi, victimes des conflits. Alors que la guerre Israël/Gaza se poursuit, l’association dénonce l’utilisation de chiens dressés en Europe et exportés vers des zones de combat, une pratique encore trop méconnue.

En seulement quelques jours, plus de 20 000 citoyens ont signé la pétition lancée par l’association, demandant à l’Union européenne d’interdire ces exportations et d’encadrer plus strictement l’usage d’animaux dans les opérations militaires.

Des chiens européens utilisés dans les zones de guerre
Selon plusieurs enquêtes journalistiques récentes (The GuardianAgence Média Palestine), des chiens issus d’élevages européens, notamment des Pays-Bas, d’Allemagne, du Royaume-Uni et de Belgique, seraient utilisés par l’armée israélienne dans des opérations sur le terrain, parfois au contact de civils.
 Depuis octobre 2023, 146 attaques de chiens militaires auraient été recensées dans les territoires palestiniens.
« Les chiens sont des êtres sensibles, pas des outils de guerre. Les dresser à attaquer des humains, c’est trahir leur nature et détourner la confiance qu’ils portent à l’homme. »
 — Association ARGOS42.
L’Union européenne pointée du doigt
Malgré la reconnaissance des animaux comme êtres sensibles dans l’Article 13 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenneaucune législation n’interdit aujourd’hui l’exportation de chiens vers des pays en guerre. Pour ARGOS42, cette faille juridique mine la crédibilité de la politique européenne de bien-être animal.
 La Commission européenne reconnaît que ces exportations sont autorisées, car les chiens militaires ne sont pas classés comme armes ni comme biens à double usage.
« L’Europe se présente comme un modèle en matière de bien-être animal. Pourtant, elle permet l’exportation d’animaux vers des zones de guerre. Cette contradiction est moralement intenable. »
 — Association ARGOS42.
Une mobilisation citoyenne en pleine expansion
Déjà signée par plus de 20 000 citoyens, la pétition lancée par ARGOS42 appelle la Commission européenne et les eurodéputés à :Suspendre immédiatement les exportations d’animaux vers les zones de conflit ;

Encadrer juridiquement l’usage des animaux dans les opérations militaires ;Garantir la cohérence entre la politique européenne de bien-être animal et ses pratiques commerciales.Note à la rédaction
Ce communiqué ne vise pas à commenter le conflit géopolitique, mais à dénoncer l’exploitation des animaux dans les contextes de guerre, et ce, quel que soit le contexte géopolitique ou les acteurs en présence.