C’est officiel : l’abattoir de Porto-Vecchio a suspendu toute activité. Plus aucun animal n’y est abattu.
Cette décision, attendue et espérée, est un immense soulagement.
Fin juillet, nous avons révélé les images insoutenables tournées dans cet abattoir public. Des veaux, des chevreaux et des moutons égorgés encore conscients. Des vaches hurlant sous les coups d’aiguillon électrique. Des infractions à chaque étape, sous les yeux des services vétérinaires, qui laissaient faire.
D’abord, la préfecture a nié l’évidence. Elle a reconnu du bout des lèvres que nos images « permettent d’observer des non-conformités », tout en estimant que « rien ne justifie » une fermeture immédiate de l’établissement.
Face à cette inaction, nous avons déposé un référé au tribunal administratif de Bastia pour contester cette décision. L’audience devait se tenir cette semaine.
Mais coup de théâtre : la préfecture de Corse a annoncé la suspension totale de l’activité de l’abattoir !
Les services de l’État ont notamment reconnu que le piège de contention utilisé pour immobiliser les animaux au moment de l’étourdissement ou de l’égorgement n’était pas adapté au gabarit de tous les animaux.
L’abattoir restera fermé au moins jusqu’au début de l’année 2026. Sa réouverture est conditionnée à la mise en place d’équipements conformes et adaptés.
Sans notre enquête, sans votre mobilisation, rien de tout cela ne serait arrivé.
Plus de 80 000 personnes ont signé la pétition. Grâce à vous, des animaux n’endurent plus des souffrances intolérables.
La justice suit son cours
L’enquête judiciaire ouverte par le procureur d’Ajaccio après notre plainte pour sévices graves et mauvais traitements est toujours en cours.
Notre recours en responsabilité contre l’État pour manquement à sa mission de contrôle vétérinaire est lui aussi en instruction.