Des «buffles attachés et enterrés vivants», «laissés agonisants en plein soleil», «noyés» ou «privés de nourriture». Derrière la mozzarella di buffala, ce fromage italien à pâte molle bien connu de nos salades estivales, se cache une réalité bien plus sombre, que nous a rapportée le quotidien Libération lundi : celle de la maltraitance animale. Depuis plus de quinze ans en Italie, des associations italiennes de protection des animaux alertent sur des «abandons» dans la nature de jeunes buffles mâles, après que des restes de carcasses ont été retrouvés près des fermes, ou dans des enclos pour chiens de chasse. Dans les nombreux rapports que ces associations ont produits (en 2019, 2023 et en 2025 notamment), il est soulevé l’existence d’une «prédominance féminine» (plus de femelles) dans les élevages. Le quotidien français explique : «Pour faire du fromage, il faut du lait. Et pour produire du lait, une bufflonne doit donner naissance à un petit. C’est là que se trouve le problème : le buffle, n’étant pas une viande très prisée dans notre alimentation, il est plus rentable, lorsqu’un mâle naît, de s’en débarrasser que de le vendre». Le directeur du consortium de la mozzarella di bufala campana DOP, Pier Maria Saccani, réfute les accusations des ONG.
Extrait de la lettre de Vert Eco