
Soudain, un vacarme vrombissant déchire le crépuscule. Lorsque revient le silence, un crapaud gît sur le bitume. Regroupant ses dernières forces, il porte son chapelet d’œufs jusqu’aux eaux salvatrices de l’étang — et du seul œuf indemne éclot un têtard orphelin : Alyte est un survivant.
À peine né, et déjà il faut se battre ! échapper aux oiseaux, aux ours et autres dieux du monde de la rivière. Heureusement, un saumon lui montre comment se servir des courants et déjouer les pièges. Ce saumon s’appelle Iode, c’est son premier ami. Plus tard, Alyte rencontrera un chevreau et un aigle ; un hibou, et enfin Axon, le plus vieil arbre de la forêt. Chacun d’eux lui parlera du monde à sa façon, l’éveillant à ses beautés. Et bientôt viendra le temps pour Alyte de prendre soin, à son tour, d’un nouveau chapelet d’œufs. Il lui faudra alors, comme son père avant lui,franchir la léthalyte. Cette ligne droite qui traverse la forêt et gronde à l’approche des animaux. Cette ligne noire qui les fauche sans raison, face à laquelle le minuscule Alyte n’a presque rien à opposer, sinon son immense soif de vie. Après Le Discours de la panthère, Jérémie Moreau continue son exploration du sauvage qui vit à nos côtés, aussi proche qu’invisible. Parmi la multitude de drames qui s’y jouent, il choisit de mettre en scène le plus redoutable : celui de la confrontation avec un monde humain absurde et aveugle,sa violence mortifère, sans but et sans égards. Avec Alyte, un Jérémie Moreau toujours plus virtuose invite son lecteur à changer son rapport au vivant et entrer, comme ce valeureux crapaud,en résistance.

Écoute les oiseaux des villes est une expérience immersive dans le monde fascinant des espèces connues comme la mésange, le pigeon, la pie ou encore le merle, présents dans le paysage urbain.
L’enfant est invité à découvrir les oiseaux en deux temps, avec une première double-page présentant les oiseaux dans leur habitat (un square, des toits d’immeubles, des maisons…) suivie d’une double-page explicative (description de l’oiseau et de son environnement, chant, particularités physiques…). Afin de compléter ses connaissances, il suffit de scanner l’oiseau à l’aide de l’application pour l’animer et entendre son chant !

Les animaux de ce pays
Voici qu’un curieux phénomène frappe l’Australie : petit à petit, ses habitants commencent à comprendre le langage des animaux… Ces voix envahissantes bouleversent le pays. Touché par ce mal étrange, Lee n’a qu’une obsession : partir au Sud pour y entendre le chant des baleines. Il embarque sa fille Kimberly dans son périple. Paniquée à l’idée que le voyage tourne mal, Joan, grand-mère pas comme les autres, s’élance à leur poursuite. Buveuse invétérée, mauvaise langue et allergique à la bêtise humaine, cette vieille gardienne de zoo sait mieux que personne que la voix des animaux peut être dévastatrice. Commence alors un voyage fou dans un pays qui frôle le chaos.
Aussi audacieux qu’exaltant, ce premier roman pose la question de savoir ce qui se passerait, pour le meilleur ou pour le pire, si nous comprenions enfin ce que disent les animaux.

En attendant les vautours
À plus de 1000 mètres d’altitude sur le Causse Méjean troué de grès de calcaire comme un gruyère, Sylvère Petit nous invite dans les coulisses de son dernier film « Vivant parmi les vivants » , niché dans un minuscule affût au milieu des prunelliers bardés d’épines. Nous sommes à un moment clé du tournage et un dialogue animé et introspectif s’engage entre Caméra, personnage central, et son humain, l’œil tendu vers l’extérieur, vers l’autre. L’objectif du documentaire ? Faire vibrer notre propre présence au monde grâce et avec les animaux. À l’heure où les crises environnementales s’égrènent en un chapelet macabre, on nous convie à une célébration de chaque instant. En à peine 50 ans, 30% d’oiseaux, 70% de vertébrés et 80% d’insectes ont été rayés de la surface de la terre. La crise de l’écologie n’est-elle pas une crise de notre relation au vivant ? Au fin fond de la réserve du Villaret, véritable ilot de résistance, deux espèces animales ont frôlé l’extinction : le vautour fauve et le cheval de Przewalski. Grâce à l’engagement sans faille d’une poignée d’humains, on peut de nouveau les regarder tracer dans le ciel ou brouter dans les étendues herbeuses du Causse.

Louve en juillet
« Tu m’apprends comment prendre soin de toi à mesure que j’apprends la vie dans la forêt boréale, la neige, le silence : fendre le bois, tenir tête aux éléments, dormir parmi les craquements de toutes parts, en dedans comme au dehors, domptant mes peurs une à la fois : la pénombre peuplée d’esprits, les maladresses qui tuent, la glace mince, les bruits de moteur qui se rapprochent de notre refuge, la bêtise humaine, mourir gelée, te perdre, me perdre. »

Un jeune renardeau découvre le monde pour la toute première fois, guidé par sa maman. Elle lui apprend à reconnaître les aliments toxiques tels que les annamites tue-mouche et lui propose de goûter des baies. La renarde paiera cher une imprudence lors de cette première sortie, et se retrouvera coincée dans un piège tendu par un chasseur. Le renardeau inexpérimenté va devoir découvrir le monde et se débrouiller tout seul.

Mister B, Z, Diams, Or et Kiss sont les cinq chiens de Juliette. Pleins d’intelligence et d’humour, ils découvrent un matin leur village de Dordogne vide. Ils partent en exploration, lorsqu’un bunker les parachute en Chine, en 2013, sur les traces du virus à l’origine de la pandémie mondiale. Une bande dessinée magnifiquement illustrée, une aventure palpitante et drôle, le livre idéal pour aider les enfants à comprendre les origines du Covid, avec plaisir…

Véridique : pendant 40 ans des wallabies ont vécu en France, dans la forêt de Rambouillet. D’abord importés par un zoo suisse, puis offerts à un châtelain des Yvelines, ils ont été accueillis dans la réserve de Sauvage (ça ne s’invente pas), avant de s’échapper pendant la tempête de décembre 1999. De retour à la nature, ils se sont épanouis – et reproduits.
Ce roman est l’histoire à travers les siècles de la relation entre l’humain exploiteur et l’animal exploité, racontée par un wallaby qui n’a jamais connu l’Australie.
On y croise entre autres l’éléphant Jumbo, célèbre pour avoir porté sur son dos près d’un million d’enfants, dont Churchill et Roosevelt, ainsi que les récents « nouveaux animaux de compagnie » que se revendent des propriétaires peu scrupuleux.
Un livre court, choc, au point de vue inédit et à l’humour dévastateur.

Jack Gilet aimait tellement les animaux qu’il ne voulait pas qu’on les abatte comme des bêtes…
États-Unis, début du xxe siècle. La croyance populaire veut que les animaux aient une conscience morale. De ce fait, des tribunaux locaux jugent chevaux, mulets, taureaux, ours et cochons accusés de causer des nuisances, de gâcher des récoltes ou de provoquer des accidents mortels. À l’issue de procès surréalistes, la plupart des bêtes sont condamnées à mort. C’est là qu’intervient Jack Gilet, bourreau assermenté. Il a pour mission de faire passer de vie à trépas les animaux condamnés selon les procédures fédérales, un métier qu’il pratique avec empathie, mais qui suscite moqueries, dédain et bientôt une terrible vengeance…


