Ce mercredi 18 décembre, la cour administrative d’appel de Bordeaux a jugé illégales les retenues de Sainte-Soline, Messé et Mougon en Deux-Sèvres, et Saint-Sauvant dans la Vienne. En cause : elles menacent la survie d’une espèce protégée, l’outarde canepetière. Les autorisations délivrées pour la construction de ces bassines sont donc suspendues.
Ce jour, la cour administrative de Bordeaux a suivi les recommandations du Conseil National de Protection de la nature. Dans son jugement, quatre des seize bassines du projet sont « de nature à détruire tout ou une partie de l’habitat » de l’Outarde canepetière, un oiseau de plaine protégé. Dans ces quatre zones, dont celle située à Sainte-Soline, « l’autorisation délivrée est illégale faute de prévoir une dérogation “espèces protégées” », conclut la cour.En attendant « la délivrance éventuelle de cette dérogation », elle a donc suspendu les mises en chantier et les futurs remplissages en eau des quatre ouvrages. A l’heure actuelle, quatre bassines ont été construites, à Sainte-Soline, Priaires et Epannes, mais seule celle de Mauzé-sur-le-Mignon (Sainte-Soline) est en service depuis l’hiver 2022-2023.Dans son jugement, la cour permet donc que l’eau stockée dans la réserve de Sainte-Soline soit utilisée cet été « par les agriculteurs raccordés », sans toutefois « donner lieu à un nouveau remplissage ». |
Lettre d’info de la Relève et la Peste