🌊 Mammifère marin atypique, le lamantin des Antilles (Trichechus manatus manatus) a vu sa population décliner au cours des derniers siècles avec le développement de l’activité humaine. Avec moins de 3000 individus dans la nature, la population de cette sous-espèce de lamantin fait l’objet d’un plan d’élevage européen (EEP) associant plusieurs parcs zoologiques, dont le Parc zoologique de Paris. Et pour espérer voir de nouveau cette espèce dans son aire de distribution historique, il faut mettre en place un plan de réintroduction… plus complexe qu’il n’en a l’air ! 💬« C’est très compliqué de relâcher des animaux dans la nature parce qu’on a du mal à maîtriser l’impact de l’homme, savoir ce que va devenir le climat dans 20 ans, s’il y aura assez de nourriture ou si l’animal arrivera à se reproduire. » nous explique Alexis Lécu, directeur scientifique du Parc zoologique de Paris. Hé oui, loin de l’image idéalisée de la réintroduction animale, le cas du lamantin des Antilles nous rappelle que ce type d’opération ne consiste pas simplement à relâcher un ou plusieurs individus : avant ça, il faut vérifier que toutes les conditions sont remplies pour une réintroduction réussie et qu’elles pourront le rester. Il ne faut pas non plus négliger la mise en place d’un suivi, pour s’assurer que la réintroduction a fonctionné et que l’animal a recolonisé son milieu. Pour en savoir plus sur le programme : https://www.mnhn.fr/fr/relacher-des-l…